Quel est ton parcours ?
Je suis titulaire d’un CAP ébéniste et j’ai débuté en tant que menuisier de maintenance. J’ai ensuite confectionné des meubles dans une ébénisterie pendant 14 ans.
Cela fait maintenant plus de 15 ans que j’ai rejoint les Ateliers DLB, comme restaurateur.
Comment acquière-t-on le savoir-faire ?
Durant mes premières années chez DLB, j’ai beaucoup observé les personnes avec qui j’ai collaboré. Ma curiosité m’a servi à ce moment, j’ai très vite appris les fondamentaux de la restauration. Je n’ai jamais hésité à demander un accompagnement lorsque j’en ressentais le besoin.
Le temps et le partage d’expériences ont été une très bonne école.
En quoi consiste le métier de restaurateur ?
Être restaurateur, c’est redonner vie aux ouvrages anciens tout en respectant l’esprit de ceux-ci ! C’est presque de l’art.
Certaines techniques s’apprennent en formation, mais le savoir-faire et l’expérience s’acquièrent surtout auprès des sachants.
C’est plaisant de transmettre son savoir-faire et son expérience ?
J’aime transmettre mon métier !
Dans la restauration, il y a toujours ce lien important entre collaborateurs. Si notre savoir-faire n’est pas transmis, il risque de disparaître.
Entre nous, c’est une formation “constante” : on se transmet des techniques ou des manières de faire, de travailler, c’est très enrichissant.
Être restaurateur a toujours été une volonté ?
Je n’ai pas toujours aspiré à devenir restaurateur : au départ je souhaitais être ébéniste. Ce que j’ai d’ailleurs fait.
L’opportunité de travailler dans le patrimoine s’est offerte à moi et je suis très heureux d’en avoir fait mon métier aujourd’hui.
Qu’aimes-tu le plus dans ton travail ?
La diversité : on ne fait jamais deux fois la même chose, chaque chantier est une découverte !
C’est un métier qui demande de se remettre constamment en question. Chaque chantier est un nouveau défi à relever, il faut toujours se creuser la tête pour réaliser la plus belle restauration possible.
Quel est un bel ouvrage ?
C’est un sujet qui a du vécu, qu’il soit ancien ou non.
Par exemple, la porte de la Chapelle de Kerfons et les fenêtres du Domaine du Suscinio sont de très beaux ouvrages.
Quel est ton plus beau chantier ?
Il y a tellement de chantiers que j’ai aimé faire… mais pour le prestige du lieu je dirais : la porte de l’Assemblée Nationale. C’est un ouvrage qui a demandé à ce que tous les compagnons de l’entreprise travaillent ensemble.
Que dirais-tu à une personne qui souhaite devenir restaurateur ?
Il faut être motivé, passionné et curieux ! La motivation d’apprendre, la passion de travailler le bois, de restaurer de l’ancien et bien sûr la curiosité de s’intéresser aux ouvrages.
Quel est le summum pour un restaurateur ?
Découvrir toujours plus d’éléments dans les lieux que l’on restaure. Il n’y a pas longtemps nous avons découvert un journal de 1871.
J’ai tellement d’anecdotes à raconter ! Le summum c’est de toujours trouver plus impressionnant.
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